Les céramides végétales : alliées indispensables contre la casse
- Alex de conseilscheveux
- 17 sept.
- 9 min de lecture
Les céramides végétales en 5 points essentiels à retenir
Elles jouent le rôle de ciment naturel en restaurant la cohésion des écailles de la cuticule.
Elles sont indispensables contre la casse, car elles réduisent la porosité et renforcent la résistance mécanique de la fibre.
Contrairement aux silicones qui maquillent les dégâts, les céramides végétales agissent en profondeur pour réparer durablement.
Elles conviennent à tous les types de cheveux : bouclés, fins, colorés ou très abîmés.
Pour des résultats visibles, il faut les intégrer régulièrement via un masque, un après-shampoing ou un sérum protecteur.

Je vais vous confier un secret de pro que j’aurais aimé connaître bien plus tôt. Pendant des années, j’ai tout misé sur les protéines et les huiles pour fortifier mes longueurs.
Utile, certes. Mais le jour où j’ai intégré des céramides végétales à ma routine, j’ai compris ce qui manquait à l’architecture de mes cheveux.
Les frisottis se sont assagis, le démêlage est devenu presque cérémonial, et surtout, la casse a cessé de s’inviter à chaque brossage. Si je devais résumer, je dirais que les céramides végétales sont au cheveu ce que le ciment est à une maison : invisibles, mais essentielles.
Les céramides végétales, de quoi parle-t-on exactement
Les céramides sont des lipides complexes naturellement présents dans nos cheveux et notre peau.
Dans la fibre capillaire, ils se logent entre les écailles de la cuticule et constituent, avec d’autres lipides, le fameux ciment intercellulaire. Leur mission est double : cohésion (maintenir les écailles fermement en place) et étanchéité (limiter les échanges d’eau pour éviter l’effet éponge). Lorsque la cuticule est bien cimentée, le cheveu reste souple, brillant et résistant aux tractions.
Les céramides végétales reproduisent cette fonction naturelle à partir de sources comme le blé, le riz, le maïs, le tournesol ou le soja.
On parle parfois de phytocéramides ou de pseudo-céramides (des analogues biomimétiques qui imitent la structure des céramides humains). Peu importe la famille, l’idée est la même : restaurer la cohésion des écailles pour rendre la fibre moins friable.
Pourquoi les cheveux cassent et comment les céramides répondent
La casse n’est pas une fatalité. Elle résulte d’une addition de micro-agressions : brossages trop vigoureux, chaleur répétée, colorations, UV, eau calcaire, pollution. À force, la cuticule se fendille, le capital lipidique s’appauvrit et la fibre devient poreuse.
Un cheveu poreux absorbe l’eau vite, la perd tout aussi vite, gonfle, rétrécit… puis finit par se briser.
Les céramides végétales s’attaquent à la source du problème. En comblant les interstices entre les écailles, elles :
réduisent la porosité et limitent l’absorption d’eau intempestive ;
abaissent la friction au brossage (on casse moins, tout simplement) ;
lissent la surface du cheveu, ce qui augmente la brillance ;
renforcent la résistance mécanique (on supporte mieux les élastiques, les coiffages, les aléas du quotidien).
Je le constate à chaque diagnostic : dès qu’on réinstalle des lipides intelligents dans la routine, la fibre retrouve un comportement plus « élastique » et moins cassant.
Les bénéfices mesurables des céramides sur la fibre capillaire
Dans l’industrie capillaire, on ne se contente pas d’impressions. On mesure. Les formules riches en céramides végétales montrent, selon les protocoles instrumentaux utilisés par les laboratoires, des améliorations significatives de :
la force à la rupture (le cheveu nécessite davantage de tension pour se rompre) ;
le coefficient de friction (le peigne glisse mieux, les forces de démêlage diminuent) ;
la perméabilité à l’eau (moins de gonflement, donc moins de fragilité) ;
la réflectance (la cuticule lissée reflète mieux la lumière, la chevelure paraît plus brillante).
Concrètement, on brosse sans craindre d’entendre ce petit « crac » que je déteste tant, et on observe moins de fourches au fil des semaines.

Céramides végétales ou silicones, faut-il choisir
Question que l’on me pose souvent : faut-il bannir les silicones si l’on adopte les céramides végétales ? Mon avis, forgé au fil des dossiers de formulation et des retours terrain, est nuancé. Les silicones agissent comme des films lissants : effet immédiat, toucher soyeux, démêlage facilité.
En revanche, ils maquillent parfois la fragilité sans traiter la cause. Les céramides végétales, elles, s’intègrent au ciment de la cuticule et s’inscrivent dans une logique de réparation structurelle.
L’idéal, pour moi, est de privilégier des formules à céramides végétales (et dérivés biomimétiques) soutenues par des agents conditionnants légers, plutôt que de s’en remettre uniquement à des films occlusifs.
Comment les formules modernes les utilisent
Dans une formule sérieuse, les céramides végétales sont dosées de façon réaliste (généralement entre 0,1 % et 1 % d’actif pur, selon la technologie employée).
Elles sont souvent vectorisées dans des systèmes lamellaires ou liposomés qui miment l’organisation naturelle du cheveu, pour une meilleure affinité.
On les marie bien avec :
des alcools gras (cetearyl alcohol) pour la tenue de l’émulsion et l’apport de douceur ;
des huiles légères (abricot, jojoba, squalane) qui complètent le ciment lipidique ;
des agents cationiques doux (pour l’adhésion à la fibre) ;
parfois des protéines hydrolysées (blé, soja) pour un tandem lipides + acides aminés.
Côté formats, elles tolèrent très bien les masques et après-shampoings (où le temps de pose permet un vrai dépôt), mais on retrouve aussi les céramides végétales dans les shampoings doux et les sérums sans rinçage naturels.
Ma routine anti-casse à base de céramides végétales
Je partage ici une routine qui fonctionne autant sur mes longueurs que sur mes clientes, à personnaliser selon l’épaisseur et la nature de vos cheveux.
Étape 1. Shampoing doux. Un nettoyage sans sulfates agressifs, au pH respectueux, pour ne pas décaper le lipidome. J’émulsionne bien, je masse le cuir chevelu (jamais les longueurs), je laisse la mousse glisser et je rince à l’eau tiède. J'ai 2 recommandations de produits pour cette partie, le shampoing Madame d'Alexis ou le shampoing de Monpure.
Étape 2. Masque aux céramides végétales. C’est la colonne vertébrale de la routine. Sur cheveux essorés, je travaille mèche par mèche. Peigne à dents larges, deux à cinq minutes de pose (plus si j’ai le temps), puis rinçage soigné. Après une coloration, j’allonge la pose à dix minutes : la cuticule en redemande.
Idem pour cette partie, le masque Madame d'Alexis qui est bien chargé en céramides mais également avec d'autres complexes actifs qui rentrent en synergie avec les céramides végétales. Le second produit est le masque de la marque Noélie, moins efficace que le masque Madame d'Alexis mais plutôt efficace.
Étape 3. Sérum protecteur. Avant le séchage, j’applique une noisette de sérum avec céramides végétales et protection thermique. Je préfère le séchage à basse température et j’évite la buse trop près des longueurs. Je recommande le Sérum jour Madame d'Alexis à 100% pour cette partie.
Étape 4. Entretien hebdomadaire. Une fois par semaine, je fais un masque plus « riche » (toujours avec céramides) pour recharger le stock lipidique. Si mes pointes sont capricieuses, je concentre la matière sur les dix derniers centimètres.
Adaptations des céramides végétales selon le type de cheveux.
Bouclés : ne brossez jamais à sec. Démêlez sous la douche, au masque. Les céramides aident à retenir l’hydratation et définissent mieux la boucle.
Fins : privilégiez des textures légères, rincez minutieusement, dosez parcimonieusement le sans-rinçage.
Colorés : les céramides limitent le dégorgement en lissant la cuticule ; couplez avec un rinçage tiède et une protection UV.
Les erreurs à éviter si vous voulez vraiment moins de casse
Tirer sur les nœuds : on tient la mèche d’une main et on démêle des pointes vers les racines, sans forcer.
Rincer brûlant : l’eau trop chaude ouvre les écailles et emporte les lipides.
Accumuler les couches : mieux vaut une formule bien pensée qu’un millefeuille de produits lourds.
Oublier la protection thermique : même un brushing doux mérite un écran.
Brosser mouillé avec la mauvaise brosse : on préfère un peigne large ou des picots souples.
Décrypter une étiquette sans se perdre
Je sais, l’INCI peut intimider. Voici les mentions qui trahissent la présence de céramides ou d’analogues :
Ceramide NP / AP / EOP / NG : différentes familles proches de celles de la peau et du cheveu.
Phytosphingosine, Sphingolipids, Glycosphingolipids : briques liées aux céramides d’origine végétale.
2-Oleamido-1,3-octadecanediol : pseudo-céramide biomimétique très utilisé pour la cohésion de la cuticule.
Si ces noms apparaissent dans le premier tiers de la liste, la concentration est généralement plus significative. Mais gardez en tête qu’un bon résultat ne dépend pas que du pourcentage : le système de formulation (pH, émulsion, co-actifs) compte tout autant.
Ce qu’on me demande souvent en salon
Les céramides végétales remplacent-elles les protéines ?
Non. Elles jouent en équipe. Les protéines comblent temporairement les zones érodées de la fibre, les céramides ré-agrègent les écailles et réduisent la porosité. Ensemble, elles rendent le cheveu plus résistant.
Puis-je en mettre sur cheveux gras ?
Oui, car on parle surtout d’application longueurs-pointes. Choisissez des textures légères et respectez un bon rinçage.
Et pendant la grossesse ?
Les céramides végétales sont des lipides biomimétiques ; utilisées en cosmétique capillaire, elles ne posent pas de particularité connue. En cas de doute, on demande toujours l’avis d’un professionnel de santé.
Sont-elles vegan ?
Les phytocéramides le sont. Vérifiez simplement l’origine sur la fiche produit ; la mention « végétale » n’est pas un terme protégé, mais les marques sérieuses documentent la source.
Conviennent-elles aux cheveux colorés ?Parfaitement. En lissant la cuticule, elles fixent mieux les pigments et donnent cette brillance miroir qui fait toute la différence.
Mon regard de spécialiste : la beauté du cheveu commence par son architecture
Je me méfie des promesses tapageuses. À mes yeux, les céramides végétales ne sont pas une baguette magique ; elles sont mieux que cela : une base solide. En rétablissant le ciment lipidique, elles redonnent aux cheveux leur comportement d’origine.
On brosse sans peur, on coiffe sans casse, on retrouve ce tombé vivant qui signe une fibre saine.
Et si je devais vous laisser un dernier conseil : soyez régulière. Une application occasionnelle fera du bien, mais c’est la constance qui donne des résultats spectaculaires.
Routine type récapitulée
Shampoing doux, pH respectueux.
Masque ou après-shampoing aux céramides végétales, posé suffisamment.
Sérum sans rinçage protecteur, surtout avant chaleur.
Entretien hebdomadaire plus riche si cheveux très sensibilisés.
Gestes doux : serviette microfibre, rinçage tiède, brossage appliqué.
Les céramides végétales sont de vraies alliées contre la casse : elles réparent la relation entre les écailles, diminuent la porosité et rendent à la fibre son élégance intrinsèque.
Si vos pointes se fragilisent, si le peigne accroche, si la brillance s’est enfuie, donnez-leur une place de choix dans votre routine. Vous verrez, vos cheveux vous remercieront avec ce reflet plein, ce mouvement soyeux que l’on reconnaît instantanément.
FAQ – Tout savoir sur les céramides végétales et la casse des cheveux
Les céramides végétales sont-elles vraiment efficaces contre la casse des cheveux ?
Oui, les céramides végétales sont reconnues pour leur rôle clé dans la réparation de la fibre capillaire. Elles agissent comme un ciment naturel en comblant les espaces entre les écailles de la cuticule.
Résultat : la fibre devient plus résistante, moins poreuse et beaucoup plus souple. En renforçant la cohésion interne, elles réduisent la casse liée au brossage, aux frottements ou aux agressions extérieures. Les cheveux gagnent en élasticité et supportent mieux les contraintes quotidiennes.
Quelle différence entre les céramides végétales et les silicones dans les soins capillaires ?
Les silicones créent un film lissant autour du cheveu. L’effet est immédiat : toucher soyeux et brillance. Mais cette action reste superficielle et peut parfois alourdir la fibre. Les céramides végétales, elles, agissent en profondeur.
Elles s’intègrent à la structure lipidique naturelle du cheveu pour restaurer son architecture. Là où les silicones maquillent temporairement, les céramides végétales apportent une amélioration durable de la résistance et limitent la casse.
Comment reconnaître la présence de céramides végétales dans la composition d’un produit capillaire ?
Sur la liste INCI, vous pouvez repérer des termes comme Ceramide NP, Ceramide AP, Ceramide EOP, mais aussi des mentions comme Phytosphingosine, Glycosphingolipids ou Sphingolipids.
Certains laboratoires utilisent aussi des pseudo-céramides biomimétiques comme le 2-Oleamido-1,3-octadecanediol. Vérifiez que ces ingrédients apparaissent dans la première moitié de la liste : cela signifie que la concentration est suffisante pour agir réellement sur la fibre.
Les céramides végétales conviennent-elles à tous les types de cheveux ?
Oui, elles s’adaptent à toutes les natures de cheveux. Sur les cheveux bouclés ou crépus, elles aident à retenir l’hydratation et à réduire les frisottis. Sur les cheveux fins, elles renforcent sans alourdir si la formule est bien pensée.
Pour les cheveux colorés, elles limitent le dégorgement et prolongent l’éclat en lissant la cuticule. Enfin, sur les cheveux très abîmés, elles restaurent la cohésion interne et redonnent de la résistance.
Comment intégrer les céramides végétales dans une routine capillaire efficace ?
Le plus simple est de choisir un masque ou un après-shampoing enrichi en céramides végétales. Le temps de pose permet un dépôt efficace dans la cuticule. Vous pouvez aussi compléter avec un sérum protecteur sans rinçage qui contient des céramides, surtout avant l’utilisation d’appareils chauffants.
L’idéal : une routine régulière avec un shampoing doux, un soin riche en céramides une à deux fois par semaine, et un produit protecteur au quotidien. C’est la constance qui donne les meilleurs résultats contre la casse.
